Etat de solde de gestion

L’état des soldes de gestion (ESG) est un état de synthèse que les entreprises marquant un chiffre d’affaires équivaut ou dépasse 7 500 000 DH doivent tenir ce modèle normal de comptabilité.

Cet état de synthèse permet de:
Décrire en «cascade» la formation du résultat (1 ère partie du tableau)
Savoir la capacité d’autofinancement de l’entreprise (2 ème partie du tableau).
Cet état met en évidence la date de début et de fin de l’exercice actuel et celle de l’exercice précédent.
Tableau de formation des résultats (TFR)
Les différents SIG mis en évidence sont les suivants :

La marge brute sur ventes en l’état :
Marge bute /ventes en l’état = ventes de marchandises – Achats revendus de marchandises

Avec Achats revendus de marchandises = Achats de marchandises +/- variation de stock de Marchandises

La marge brute est le solde fondamental pour les entreprises opérantes dans le commerce :

Taux de marge brute = (Marge brute/ Ventes de marchandises)x 100

C’est-à-dire que pour chaque 100 dh de ventes, l’entreprise réalise une marge de (taux de marge)dh.

La production de l’entreprise.
Production de l’exercice = vente de biens et service produit + variation des stocks des produits + immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même.

La notion de production concerne seulement les entreprises ayant une activité de production ou de transformation de biens et services. Cependant, les entreprises misant sur l’activité commerciale et l’activité industrielle, on détermine :

Une marge commerciale pour ce qui concerne l’activité commerciale
Une production pour ce qui relève de l’activité industrielle.
D’où :

Production globale = Marge brute sur ventes en l’état + Production de l’exercice

La valeur ajoutée (VA):
Valeur ajoutée= Production globale – Consommation de l’exercice

Notons que la Consommation de l’exercice = Achats consommés de M/Fournitures + Autres charges externes

La VA exprime la richesse créée par l’entreprise. C’est la véritable production d’une entreprise industrielle. La valeur ajoutée peut se déterminer également par une approche additive :

la valeur ajoutée (VA) produite par l’entreprise est partagée entre :

Le personnel : salaires et prestations sociales
L’Etat : impôts et taxes
Les apporteurs de capitaux (associés et créanciers) : intérêts, dividendes
L’entreprise : l’autofinancement (bénéfices mis en réserve et dotations aux amortissements et provisions)
De ce fait, nous définissons la VA comme étant la rémunération des facteurs de production.

Ratio d’intégration économique = Valeur ajoutée/ Production de l’exercice

Plus ce ratio est proche de 1 plus l’entreprise est mieux intégré C’est à dire pour chaque production de 100 DH, l’entreprise ajoute une valeur de ( ratio d’intégration) dh et consomme le reste en provenance des autres entreprises

L’excédent brut d‘exploitation (EBE) ou insuffisance brute d’exploitation (IBE):
EBE/IBE = Valeur ajoutée + subvention d’exploitation – charges de personnel – impôts et taxes

Il représente le résultat provenant du cycle d’exploitation, c’est le solde qui traduit le mieux la performance économique de l’entreprise car il est indépendant :

De la politique d’amortissement (accéléré ou dégressif)
De son mode de financement (interne ou externe)
De l’incidence des éléments exceptionnels et de la fiscalité
En général, L’EBE se définit comme étant le résultat économique de l’entreprise puisqu’il permet de faire des comparaisons inter-entreprises neutres de toute politique de gestion. Via ce solde, nous reprenons les autres niveaux du résultat directement à partir du compte de produits et charges (CPC) .

Le résultat d’exploitation :
RE = EBE + Autres produits d‘exploitation + Reprises d’exploitation – Autres charges d’exploitation – Dotations d’exploitation

Ce résultat est calculé avant charges et produits financiers mais il prend en compte les autres éléments d’exploitation. Comme pour l’EBE, ce solde permet des comparaisons dans lesquelles la diversité des modes de financement est neutralisée.

RE + Résultat financier = Résultat courant
R courant + R non courant – Impôt sur les résultats = Résultat net

La capacité d’autofinancement CAF
La capacité d’autofinancement nous donne une idée précise sur la performance financière de l’entreprise et donc sa capacité à financer sa croissance par elle-même.

La capacité d’autofinancement CAF est calculée selon les deux méthodes :

La méthode additive :
calcul caf méthode additive

(1) : A l’ exclusion des dotations relatives à l’actif et au passif circulant hors trésorerie.
(2) : A l’ exclusion des reprises relatives à l’actif et au passif circulant hors trésorerie.
(3) : Y compris la reprise sur subvention d’investissement.

La méthode soustractive
Le calcul de la CAF peut se faire également à partir de l’EBE (Excédent brut d’exploitation). La CAF correspond alors à l’extension de la notion d’EBE à l’ensemble des opérations d’exploitation financières et non courantes.

Le CAF est égale alors :

calcul caf méthode soustractictive

ebe ibe

Calcul de l’autofinancement
Autofinancement = CAF – dividendes

L’autofinancement représente alors la ressource dont dispose l’entreprise pour financer ses investissements.


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