Considération des éléments extraordinaires et les éléments exceptionnels

L’analyste financier se consacre dans son travail à déterminer le bénéfice que la société peut réaliser de façon durable. Il est aidé dans cette tâche par la structure du compte de résultat, avec une possibilité d’isoler les opérations et évènements qui sont loin de se reproduire régulièrement. Une ventilation des produits et charges est réalisée selon les cas et en fonction de la distinction courante/exceptionnelle ou de l’opposition ordinaire/extraordinaire.
On a remarqué que les pays d’Europe continentale utilisent plus la distinction courante/exceptionnelle qui est fondée sur la fréquence des opérations ou évènements. Celle-ci met en opposition les éléments qui ont lieu régulièrement et les éléments qui ont plutôt un caractère inhabituel.
Quant à la distinction ordinaire/extraordinaire, elle est plus appliquée dans les pays anglo-saxons et est fondée sur la nature des activités. Cette approche met en opposition les opérations relevant des activités principales de l’entreprise aux activités qui ont une autre origine. Son classement est donc déterminé par sa nature et non par la fréquence d’un évènement ou d’une transaction.
On constate que dans les pays anglo-saxons, il y a toujours eu une élimination des éléments extraordinaires du calcul du bénéfice par action. Les sociétés cotées ont ainsi intérêt à estimer leurs charges comme extraordinaires et leurs produits comme ordinaires afin de provoquer une hausse du cours de leurs actions. La réglementation britannique a toutefois pris des dispositions pour éviter cela. Il a ainsi limité les éléments extraordinaires à des évènements très rares, voire peu susceptibles de se reproduire. En même temps, étaient considérées définitivement « ordinaires », parfois même d’« exceptionnels », les provisions pour restructurations et les cessions d’actifs. Ces mêmes opérations seraient vues en France comme exceptionnelles. Dans tous les cas, les analystes doivent comprendre que tout classement à ce niveau est sujet à caution et qu’ils doivent chercher à connaître la nature de chaque transaction suspecte afin de se faire leur propre opinion.


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